« Jean-Claude Malgoire a été l’une des figures centrales du Festival de Saintes de 1973 à 1983, ce festival lui est dédié »

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Suite à la disparition de Jean-Claude Malgoire, qui s’est éteint à l’âge de 77 ans, le Festival de Saintes a souhaité lui rendre hommage en lui dédiant cette édition par ces quelques mots dans le livret : « Jean-Claude Malgoire a été l’une des figures centrales du Festival de Saintes de 1973 à 1983. Il nous a quitté le 14 avril 2018, ce festival lui est dédié ». Il y a quatre mois le monde apprenait la disparition d’un homme aux multiples talents ; de formation hautboïste, il a été également chef d’orchestre et musicologue. Reconnu dans le monde entier comme l’un des pionniers de la musique baroque française, avec son ensemble de La Grande Écurie et la Chambre du Roy, avec lequel il a interprété un répertoire du XVIIème siècle aux musiques plus contemporaines.

Si Jean-Claude Malgoire n’est plus à présenter pour les passionnés de musique baroque, ce n’est pas un hasard ; il a été un des pionniers de la réinterprétation de la musique baroque en France et en tant que précurseur, il fut une source d’inspiration pour de nombreux baroqueux. Jean-Marie, un festivalier de longue date confirme cet impact sur ce mouvement et sur le Festival de Saintes : « Selon moi Malgoire à beaucoup influencer Philipe Jaroussky qui lui-même à contribuer au développement du festival de Saintes ». J-C Malgoire a joué un grand rôle dans le développement et la démocratisation du mouvement d’interprétation de la musique dans les années 60′, jusqu’à offrir une reconnaissance internationale de ce mouvement grâce notamment à La Grande Écurie et la Chambre du Roy.

Au-delà de son œuvre Jean-Claude Malgoire a marqué les esprits comme l’explique Sylvie, une festivalière ayant côtoyé l’artiste : « Ça m’évoque quelqu’un de très généreux, de très gourmand, il aimait faire la cuisine. C’était un très grand cuisinier et un très grand gastronome. Il aimait faire la cuisine pour partager. » Né à Avignon, en Provence, J-C Malgoire n’a pu échapper à l’amour de la cuisine, le goût du partage et une joie communicative. Pour Annie, qui travaillait à l’Abbaye lorsque J-C Malgoire s’y est produit, ce nom lui rappelle ses premiers souvenirs au Festival : « Pour moi Jean-Claude Malgoire, c’est lui qui dirigé le premier concert que j’ai entendu au festival de Saintes ». Bien que le nom de Jean-Claude Malgoire n’évoque pas pour tout le monde les mêmes souvenirs, tout le monde s’accorde sur l’importance de l’empreinte que laisse ce grand artiste dans le patrimoine musical français.

Le festival eu la chance d’accueillir cet immense artiste pendant près de 10 ans ainsi à travers son talent et sa grande humanité, Jean-Claude Malgoire restera dans toutes les mémoires ainsi que celle du festival.

Thomas Leconte